Dans ma tête : mon rapport à l’industrie textile

Dans une ère où la conscience écologique traverse le politique et les esprits, il me semble intéressant de livrer dans ce billet mon rapport passé et actuel aux vêtements et plus largement à l’industrie textile.

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Mon raisonnement nous amène à retourner six ans en arrière, alors que j’étais encore consommatrice des habits disponibles au sein des grandes enseignes. En 2014, j’avais un rapport à la mode tout à fait différent. Je m’intéressais de très près aux défilés, aux nouvelles collections et aux vêtements proposés en magasin. Il n’était pas rare de me voir faire les magasins et de me voir parcourir les pages de site Internet des multinationales comme Zara. Accumuler des habits ne me posait alors pas vraiment problème. Je dirais même qu’à cet instant, faire les magasins et dégoter de nouvelles pièces me rendait heureuse.

Pourtant, étonnement, cette frénésie pour les vêtements a pris fin de manière assez brutale. En effet, j’ai découvert le concept de « minimalisme » qui consiste tout simplement à se débarrasser du superflu et à se détacher le plus possible des choses matérielles.

Directement séduite par le principe, je me suis empressée de faire un tri dans mon armoire afin de déterminer ce que je gardais et ce que je donnais. Ce qui fut une motivation soudaine à un moment donné fait aujourd’hui complètement partie de mon quotidien. Avant de réaliser un achat, je me pose toujours ces questions : Est-ce que cela est nécessaire/me rendra heureuse ?

Si j’ai besoin de nouveaux habits, je m’oriente donc spontanément vers les vêtements de seconde main et pour avoir un peu de renouveau dans ma garde-robe, j’aime bien modifier certains de mes vêtements pour leur donner une nouvelle jeunesse. Mes achats de vêtements neufs sont désormais très rares.

Mon rapport aux vêtements a donc changé à partir du moment où je me suis intéressée au minimalisme. Il a ensuite évolué et le refus que j’ai d’acheter des habits dans les grandes multinationales prend désormais d’autres aspects.

Tout d’abord, l’intérêt que je porte à la mode de manière générale a évolué et je ne préoccupe plus autant des tendances. Ensuite, nous retrouvons un aspect économique indéniable qui me permet de réinjecter mon argent dans des centres d’intérêt qui m’animent davantage. Enfin, et c’est un point non négligeable, ma conscience écologique s’est développée et j’ai commencé à m’intéresser à la fabrication de ces vêtements (ressources, environnement) ainsi qu’aux conditions dans lesquelles travaillaient les ouvriers du textile. Il y a donc un aspect éthique dans ma démarche.

Ma prise de position peut donc être perçue comme politique. Certains diront qu’elle ne changera rien à l’état du monde. Ce n’est pas dénué de sens mais, à moins pour avoir bonne conscience, je considère qu’il est important d’avoir des actions en concordance avec ses convictions.

Stacy R.